I. Notre réseau parcellaire
Les parcelles suivies sont sur deux secteurs : le secteur 5 plus précoce et le secteur 7 plus tardif. Cf. Figure 1.
Figure 1 : Localisation des parcelles
La répartition des parcelles par cépage et par secteur est la suivante :
Grenache | Syrah | Carignan | Mourvèdre | |
Secteur 5 | 22 | 11 | 10 | 3 |
Secteur 7 | 24 | 17 | 5 | 1 |
Vu le petit nombre de parcelles les résultats du mourvèdre ne sont pas présentés ici.
II. L'azote assimilable et méthode d'analyse
Le rôle de l’azote est détaillé dans l’article sur l’azote fermentaire
Le dosage de l’azote assimilable a été réalisé par IRTF, celui-ci a été calibré par la méthode de dosage dite « formol titration ». L’incertitude de mesure est de 50 mg/l. Dans les résultats présentés ici les différences inférieures à 100 mg/l ne sont pas significatives.
- Variations pendant la fin de la maturation et différences entre millésimes :
On constate peu de différences dans les teneurs en azote assimilable au cours des 4 semaines de maturation étudiées (entre le 20 août et le 10 septembre environ). La différence entre les millésimes n’est pas significative, mais on constate cependant que la teneur en azote assimilable des raisins de la récolte 2017, année de sécheresse, a été plus importante surtout comparée à celle du millésime 2015 (Figure 2).
Figure 2 : Variations de l’azote assimilable du 20 août au 10 septembre par millésime entre 2011 et 2017.
Cette différence est également constatée sur les moûts à l’encuvage (Figure 3) (données moyennes sur les échantillons analysés au laboratoire) :
Figure 3 : Teneurs moyennes en azote assimilable dans les raisins et les moûts à l’encuvage de 2011 à 2017.
2. Variations en fonction du cépage et du secteur :
Si on prend les données sur la semaine 36, semaine où le nombre de parcelles analysées est maximal on note peu de différences entre les cépages et les secteurs (Figure 4).
On constate cependant une tendance répétée d’année en année à une plus faible teneur en azote assimilable dans le cépage carignan sur les deux secteurs et moins systématiquement une plus forte teneur sur la syrah (Figure 4).
Figure 4 : Teneurs moyennes en azote assimilable en fonction du cépage, du millésime et du secteur.
3. Azote assimilable total, azote ammoniacal et azote α aminé :
En 2017 nous avons mis en application le dosage par IRTF de l’azote a aminé et de l’azote ammoniacal sur ces parcelles. Figure 5.
Les teneurs ne sont pas significativement différentes d’un secteur à l’autre mais on constate les tendances suivantes :
- la teneur en azote alpha aminé est supérieure à celle de l’azote ammoniacal chez la syrah alors que c’est l’inverse pour le grenache et qu’il y a peu de différence chez le carignan.
- la proportion d’azote a aminé sur les cépages grenache et carignan est plutôt déficitaire (environ 40 à 50%), alors que la syrah présente un profil plus favorable
- la teneur en azote ammoniacal diminue au cours de la maturation, cette diminution est surtout visible à ce stade de la maturité sur le cépage grenache.
Figure 5 : Teneurs moyennes en azote assimilable total, azote ammoniacal et azote α aminé entre le 21 août 2017 et le 11 septembre 2017 en fonction du secteur et du cépage.
Ces deux paramètres seront suivis en 2018 et disponibles également sur moûts (comme l’azote assimilable, la méthode IRTF n’est applicable que sur les échantillons ayant moins de 0.2% d’alcool) permettant d’affiner le diagnostic azoté et de mieux raisonner les apports en azote.
Nous avons représenté pour chacun des millésimes de 2013 à 2017, les teneurs en azote assimilable des moûts des cépages rouges et leurs degrés probables (Figure 6). Cette analyse porte sur 5000 échantillons.
Nous constatons, sur le millésime 2015, la pertinence d’un apport azoté pour éviter les arrêts de fermentation, les teneurs en azote des moûts ayant été faibles alors que les degrés probables étaient élevés. Les autres millésimes présentent un profil azoté moyen, favorable au regard de la moyenne des degrés probables observés, notamment 2017.
Figure 6 : Teneurs en azote assimilables et degrés probables des moûts de cépage rouges de 2013 à 2017.
Paramètres analysés sur un échantillon de moût, non fermenté :
- Degré d’alcool probable
- Acidité totale et pH
- Azote assimilable total
- S02 total
- Potassium
A compter du millésime 2018, LACO vous proposera d’analyser systématiquement l’azote ∝ aminé et l’azote ammoniacal.